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Les –thécaires de ch’Nord

lundi 30 avril 2007, par Paul Heems

Fondé durant la préparation des rencontres nationales lilloises dans l’objectif d’impliquer les acteurs de la musique en bibliothèque du NPDC, ce groupe s’est rapidement constitué avec une dizaine de collectivités représentées.

Une première réunion a eu lieu où furent représentées : Valenciennes, Roubaix, les BDP 62 & 59, Lomme, Douchy-les-Mines, Saint-Amand-les-Eaux, Bruay-sur-Escaut, Arras et Amiens.

Cette réunion était volontairement dénuée d’ordre du jour, il s’agissait avant tout de provoquer une rencontre. Sur le mode de la libre parole, beaucoup de sujets ont été soulevés :

a. Où va-t-on ?

Le but de ce groupe est-il de se constituer en association ? Quelle ambition se donne-t-on ?
La réponse était assez simple. Nous avions trois options :
- constituer une association autonome ;
- constituer un groupe au sein de l’ABF Nord ;
- constituer un groupe au sein de l’ACIM.
L’idée d’une association autonome fut écartée car elle aurait créé trop de complications alors que le ralliement à l’une des deux précitées permettrait de profiter de leurs infrastructures et moyens.
On s’orientera plutôt vers l’ACIM qui a les mêmes préoccupations que nous, ce qui n’est pas le cas de l’ABF locale.

b. Quel peut être l’intérêt d’un groupe de « -thécaires » ?

Il s’agit principalement de changer notre lisibilité et notre visibilité.
Lisibilité : La constitution d’un groupe permet de montrer notre force, de mettre en valeur notre profession. Changer cette image de passeur de loisir vers une prise de conscience que notre métier fait bien partie de l’action culturelle, que la médiation musicale réclame un savoir et un savoir-faire spécifiques.
Il s’agit aussi de montrer que notre action peut être essentielle pour la culture et que la musique en bibliothèque n’est pas qu’un « attrape-jeunes ». Cette lisibilité aura pour effet de crédibiliser notre métier aux yeux des élus, des instances administratives (employeurs, formateurs et concours) et du public.
Visibilité : Il semble que nos actions ne soient pas assez médiatisées : d’une part, nous sommes encore trop isolés dans nos structures, comme derrière des remparts ; d’autre part, peu de gens savent quel rôle
nous jouons.
Le groupe travaillerait donc comme un groupe de pression sur trois axes :
1. recenser et réclamer les formations dont nous avons besoin :
• soit nous allons trouver les organismes de formation faisant valoir que nous sommes un groupe déjà constitué et donc qu’ils n’ont plus qu’à…
• soit nous organisons nous-mêmes des animations/formations, actions que nous pourrons proposer à l’ensemble des gens concernés par la culture musicale. Nous avons cité les actions passées de la MDN et celles de l’Aéronef, Roubaix nous a présenté les conférences qu’elle donne, Sylvain nous a signalé l’existence d’Orage continental… : des actions qui participent à la fois de la formation et de la promotion ;
2. faire comprendre que la musique en bibliothèque a un rôle majeur à jouer dans la politique culturelle locale (action de prosélytisme auprès de villes sans prêt de disques comme Douai ou Dunkerque) ;
3. travailler à la multiplication des partenariats « internes » (entre bibliothèques) et « externes » (structures associatives, conservatoires…) à des fins de promotion de la culture musicale. Le fait de passer par une association nous dédouanera de nos autorités de tutelle.

c. Quels objectifs peut se donner le groupe ?

Devenir un lieu d’échange. Par l’utilisation d’Internet ou bien par l’organisation de réunions, multiplier les échanges entre nous :
diffuser nos actions, échanger nos « trucs », faire circuler nos expositions.
Le groupe peut devenir un véritable outil de promotion et une vitrine de nos actions.
Mener certaines réflexions « en local »
Roubaix souhaiterait que nous travaillions sur la conservation sinon partagée, au moins concertée, ne serait-ce que pour mener un désherbage « intelligent » des collections. Pour cela il faudrait que chacun de nous indique s’il peut ou non faire l’effort de conserver un fonds spécifique.
L’étape suivante serait de travailler sur les possibilités d’accéder aux documents, nous devons voir ce qu’il est possible de faire avec le « prêt inter ».
Derrière cette question se pose l’interrogation suivante : « nos structures ont-elles vocation de conservation et dans quelle limites doit-on conserver ? »
Ces actions devraient alors s’inscrire dans le cadre de politiques d’acquisition et de plans de développement des fonds pour chacune des structures.
Devenir un organe d’assistance. Sur certains problèmes propres à la gestion des fonds, la constitution d’un groupe permet de créer un
réseau et/ou des outils sur lesquels peuvent s’appuyer certaines démarches.
Notamment en matière de désherbage et pour l’application de la DADVSI.
Travailler à la mise en place d’un système de diffusion de « coups de coeur » et plus largement à un outil de communication accessible à tous (public et professionnels).

Une seconde réunion s’est déroulée le 22 juin 2007 à Saint-Amand-les-Eaux. Etaient représentés :
Roubaix, Saint-Amand, Valenciennes, Bruay-sur-Escaut et la MDN (dont en guest star le coordinateur des formations à la MDN).
Après un rapide tour de table, la question des besoins de formation fut soulevée. Immédiatement l’unanimité s’est faite en faveur d’une formation au désherbage de la musique en bibliothèque. Il est
certain que chacun a ses propres pratiques, mais personne n’est assuré d’avoir la bonne méthode. Si, bien sûr, le désherbage se pratique selon certains critères : type de documents, date d’achat, date du dernier prêt, nombre de sorties, nombre d’exemplaires…. Il s’avère que nous aurions besoin d’une méthodologie plus cadrée. Une formation a déjà été dispensée sur ce thème, nous pourrions faire remonter cette demande, accompagnée des coordonnées du formateur, au CNFPT.
Un besoin de formation au catalogage des partitions a aussi été évoqué. Ainsi qu’un besoin pour l’organisation de spectacles.
Ensuite ont été abordées les actions menées par les différentes bibliothèques présentes.
Les collègues de Saint-Amand nous ont parlé des concerts qu’ils organisent régulièrement.
A Valenciennes, il existe des cycles de conférences en partenariat avec le conservatoire, différentes actions avec le Phoenix (showcase, bibliographie…) ; des conférences-concerts sont aussi organisées.
Sont évoqués aussi des tentatives de partenariat avec l’association Ecarlate et différents projets tels qu’un travail sur la musique médiévale dans le cadre de Valenciennes 2007.
L’équipe de Saint-Amand nous présente une expérience menée en faveur des groupes non présents dans l’édition, mais ayant mis leur production en ligne sous licence Creative Commons. La bibliothèque a créé un bac où elle présente des copies physiques de cette offre, copies effectuées avec l’accord des ayant-droit, ce qui rend le système assez lourd.
Au sujet de la mise en place d’une conservation partagée, c’est le statu quo lié aux spécificités locales.
Roubaix nous reprécise que le Fonds Local et Régional est consultable mais ne peut être emprunté que ponctuellement pour des expositions.
Nous évoquons aussi le projet d’un collègue lillois visant à créer une plateforme web de présentation d’artistes locaux. Ce projet se heurte d’emblée au problème de « propriété » et d’initiative : il semble
logique qu’une collectivité territoriale soit réticente à l’idée que ses agents travaillent pour une autre. Ce projet ne pourra être collectif que si des partenariats sont mis en place.
Ont ensuite été abordées les actions internes de promotion de fonds. Pour Valenciennes, les –thécaires ont mis en place un système de listes de nouveautés dans lesquelles on trouve des mini-critiques élaborées par l’équipe. Les nouveautés sont identifiées par cette liste, mais aussi par un statut informatique propre affiché sur l’OPAC web. Depuis mars, il existe un présentoir spécifique. L’équipe nous indique aussi sa volonté de stabiliser le flux de nouveautés mises en rayon en le répartissant tout
au long de l’année.
Il a été évoqué la possibilité de mutualiser les « coups de coeur » des uns et des autres soit sous forme de newsletter inter-thécaires, soit par un hébergement web.
A Roubaix, les disques portent la date de leur première mise en rayon.
Pour les écoutes sur place, Saint-Amand évoque une sous-exploitation du système, probablement liée à la lourdeur des démarches à effectuer. Pour Valenciennes, c’est en stand-by, quant à Roubaix, il existe un
système spécifiquement dédié à l’écoute sur place et une mise en place de permanences.
Une troisième réunion aura lieu le 20 mars, portant sur l’examen d’un projet de portail web autour de la valorisation de la musique dans le Nord-Pas-de-Calais.
Les –thécaires de ch’Nord, c’est aussi une liste de diffusion restreinte et un forum web :

http://thecaires-nord.zikforum.com/portal.htm