Vidéothécaires, Discothécaires de la région Lyonnaise - ACIM Portail des bibliothècaires musicaux

Accueil > Acim > Les Coopérateurs > VDL > Vidéothécaires, Discothécaires de la région Lyonnaise

Vidéothécaires, Discothécaires de la région Lyonnaise

Présentation de l’association

mercredi 22 mars 2006, par La Rédaction

VDL : 20 ans déjà



Créée il y a vingt ans autour d’une simple rencontre pour discuter de l’avenir du numérique, l’association des Vidéothécaires, Discothécaires de la région Lyonnaise (VDL) regroupe une centaine d’adhérents. Débats et journées d’étude sont programmés régulièrement ainsi que des actions culturelles communes et des partenariats avec les autres acteurs de la documentation musicale.

Bureau de l’association

Christian Massault

Président- fondateur - Médiathèque Louis Aragon, Rive de Gier (42)

Catherine Bruyère

Secrétaire - Médiathèque Départementale de la Loire (42)

Joelle Vallin

Trésorière - Médiathèque de Tarare (69)

Denis Bouteillon

Vice-Président - Médiathèque Igor Stravinsky, Voreppe (38)

C’est à l’initiative de Sylviane Lange et du réseau des discothèques de Grenoble que se sont rencontrés pour la première fois, en octobre 1983, les responsables de collections musicales de Rhône-Alpes. Une dizaine d’établissements à l’époque, de un à trois par département, une vingtaine de professionnels, dont certains souhaitaient rompre un sentiment d’isolement ou de marginalité, qui partageaient tous le besoin de se rencontrer et d’échanger autour des questions spécifiques aux documents sonores en bibliothèque.

C’était l’année de la commercialisation du disque compact et les questions étaient nombreuses sur la pérennité de ce nouveau médium, sur la pertinence de le substituer aux microsillons dans nos bacs. Une première journée d’étude à Montreuil, au printemps 1984, fut suivie par une journée régionale à Givors en décembre de la même année, sur la thématique « nouveaux supports, nouveaux services ». Les échanges portèrent principalement sur le cd mais également autour de la base Léda de la phonothèque nationale, précurseure de la base Opaline et de la fourniture de notices en lignes. On aborda également la question de la dématérialisation de l’information et de son accès prochain à travers les premiers réseaux câblés.

La centaine de collègues réunie ce jour là tira deux conclusions : l’une concernait l’avenir prometteur du support optique-numérique et l’autre la nécessité de veiller ensemble l’environnement économique et technique de nos établissements, et d’en analyser les conséquences sur nos métiers. Parti d’une problématique concernant les supports (le disque), nous avons évolué vers les contenus (la musique) et l’amorce des médiathèques musicales concrétisée par la création de la discothèque des Halles (médiathèque musicale de la ville de Paris) deux ans plus tard, et la publication, en 1991, de La médiathèque musicale publique : évolution d’un concept et perspectives d’avenir par Dominique Hausfater (AIBM).

Mutualiser les ressources

Cette journée fut, rétrospectivement, l’acte de naissance de VDL bien avant le dépôt des statuts. Le mode de fonctionnement, rapidement mis en place, s’appuyait sur quelques principes simples encore en vigueur aujourd’hui.

- Des rencontres régulières (trois à quatre par an), ayant statut d’assemblée générale, garantissant un échange et une veille réguliers entre tous les membres du réseau, sans délégation particulière à un conseil d’administration.

- Un principe de nomadisme de ces réunions, qui nous a permis de visiter la quasi-totalité des établissements en région possédant des fonds musicaux ou vidéographiques et de concourir à une meilleure connaissance mutuelle des membres du réseau.

- La mutualisation de certaines ressources, particulièrement dans le domaine de l’animation ou de l’action culturelle. Production d’expositions photos, mise en place d’un fichier ressources (la version papier a été abandonnée au profit de ressources en ligne). Le point fort de ces dernières années reste la mise en place de tournées d’artistes, sélection Rhône-Alpes du « Printemps de Bourges » dans un premier temps, puis la promotion d’artistes locaux par nos soins (Martine City Queen, la Baronne, Pierre Delorme et Marie Normand, Antonio Placer, les Eux, les Tartignolles, et bien d’autres).

- Des débats sur l’organisation et le fonctionnement de nos services. Les débats les plus récurrents ont porté sur les questions de tarification (volonté de banaliser l’accès à tous les médias), de cadres de classement (volonté d’harmoniser les différents fonds), politique documentaire (volonté d’expliciter les choix documentaires au regard des missions).

- L’organisation de journées d’étude tous les deux ans [1] . Ces rencontres, qui rassemblent entre 100 et 120 personnes, dans une volonté de renforcer l’unité de la profession, associent les partenaires régionaux que sont le centre de formation aux métiers du livre Médiat, le groupe régional de l’Abf, le Cnfpt pour faciliter l’accès à tous les agents, et deux sponsors fidèles (Asler et 3M France) pour garantir la gratuité.

- La mise en réseau avec les autres acteurs de la documentation musicale. Associée dès 1989 à l’Association de coopération des professionnels de l’information musicale (ACIM) qui édita jusqu’en 2003 la revue Écouter-Voir, VDL a suscité les premières « Rencontre nationales des bibliothécaires musicaux » en 2001 à Bourges, reprises avec des partenaires en régions les années suivantes (Villeurbanne, Strasbourg, Saint Jean de Védas), en lien avec le congrès de l’Abf à Grenoble en 2005 et à Nantes en partenariat avec la Cobb en 2006.

Notre association qui a, depuis trois ans, sa (modeste) propre liste de discussion (VDLasso@yahoogroups.fr), est en lien avec la liste nationale (discothecaires_fr@listes.ircam.fr), l’AIBM (Association internationale des bibliothèques, archives et centres de documentation musicaux), l’AFAS (Association française des détenteurs d’archives sonores), les « discothécaires de l’Est » à l’origine du site « discothecaires.ouvaton.org » et l’association Images en bibliothèques (IB). Elle participe également à un groupe de travail sur le grand Lyon « Musidoc » visant à structurer l’accès à la documentation musicale possédée par les BM ainsi que d’autres structures [2] . Un travail de longue haleine qui pourrait être modélisé sur d’autres territoires.

Forte aujourd’hui d’une soixantaine d’adhérents individuels et d’une cinquantaine de collectivités, notre association continuera à réfléchir à l’occasion de sa prochaine journée d’étude, à l’avenir des métiers de la documentation. Celle-ci se tiendra à Saint Etienne, le 27 novembre 2006 à la médiathèque Tarentaize, avec pour titre « médias, droits et usages » et un programme alternant conférences et table ronde. Le programme définitif sera diffusé en septembre, en intégrant les débats et informations nouvelles des rencontres de Nantes et du congrès de l’Abf.


[1Après Givors, elles ont été successivement accueillies par Villeurbanne, Bourg en Bresse, Rive de Gier, Givors, Corbas, Chambéry, Décines, Firminy, Villeurbanne, et Rilleux-la-Pape pour la dernière édition de 2004

[2Le CNR (conservatoire de région), le CNSM (conservatoire national supérieur de musique et de danse), l’Opéra, certaines ENM (écoles nationales de musique), le GRAME (groupe de recherche acoustique musique..), le CEFEDEM (centre de formation des enseignants de musique), le CFMI (centre de formation des musiciens intervenants), l’université Lyon2, piloté par deux associations régionales (AMDRA - agence musique et danse rhône alpe, et CMTRA - centre des musiques traditionnelles en Rhône alpes)